Manger vivant : les 3 habitudes indispensables pour être zen au quotidien
Si vous m’aviez dit qu’un jour je deviendrais vegan et me passionnerais pour l’alimentation vivante au point d’en faire mon métier, je ne vous aurais pas cru ! Et pourtant c’est ce qui s’est passé. Manger vivant a été pour moi un engagement magnifique envers moi-même.
J’ai décidé de prendre en main mon alimentation pour que la vie circule en moi de façon plus fluide, plus vibrante. Ce bien-être que je ressens jour après jour, aussi bien physiquement que mentalement en est le fruit.
Manger vivant c’est quoi ?
C’est se nourrir des saveurs végétales que la Terre nous offre, ses fruits, ses légumes, ses oléagineux, ses graines, légumineuses et céréales…
Toute cette richesse nous la transformons par le biais d’une façon de cuisiner spécifique. Une cuisson, la plus douce qui soit, à seulement 40° permet de préserver tous les précieux nutriments et enzymes sensibles à la chaleur.
Pour plus de détails sur les bienfaits de cette alimentation, je vous renvoie à mon article sur les différentes familles d’aliments.
Manger vivant: quels sont les challenges au quotidien ?
Notre civilisation nous a déshabitués à considérer les aliments comme ce qui est à la base de notre santé, de notre énergie.
Il n’est plus question que de « se faire plaisir », comme toutes les publicités nous le martèlent sans cesse sur les médias. Après des années les résultats sont là. Le monde occidental accuse une croissance sans précédent de diabètes, obésité, cancers… En 2015, 17% des français étaient considérés comme obèses contre 6% en 1980.
Le diabète touchait 8,8% de la population mondiale en 2015. Il a été calculé qu’il atteindra 10% en 2040.
Les habitudes culinaires des français sont sans appel : nous mangeons beaucoup trop riche, et peut-être trop de protéines animales.
Cette étude a par exemple montré une augmentation de 20% de risque de cancer colorectal chez les sujets consommant 76g de viande rouge et charcuterie par jour contre ceux n’en consommant que 20g.
Une situation inexorable?
Non, puisque nous sommes maintenant de plus en plus nombreux à décider de prendre soin de notre alimentation. Un des indicateurs est notre consommation d’aliments bio, réputés meilleurs pour la santé. En 2020 on a observé une croissance de 10,4% d’achats de nourriture bio par rapport à 2019. C’est un secteur qui a doublé en France en 5 ans.
Et socialement?
Ce n’est pourtant pas si facile de décider de commencer à manger 100% végétal et vivant. On s’expose à une certaine pression sociale et possiblement familiale. Que va-t-on manger au restaurant avec les amis? Et quand on va chez Mémé ?
J’ai pour ma part la chance de faire partie d’une famille très ouverte sur ces sujets. Nous échangeons beaucoup et progressons dans une voie similaire, chacun à son rythme. C’est très enrichissant et stimulant et je reconnais que c’est un vrai cadeau.
Le mieux est vraiment d’y aller en douceur. Nous pouvons simplement commencer à augmenter petit à petit la part de crudités que nous consommons au quotidien.
Que fait-on de ces envies irrésistibles de sucré, de fritures, bref, de gras !
J’avoue ce n’est pas simple ! Quand je suis devenue vegan dans un premier temps, le plus challenging a été pour moi d’arrêter les fromages. Je ne trouvais pas encore à l’époque tous ces bons camemberts ou roqueforts végétaux si goûteux. On peut maintenant les trouver au rayon frais des magasins bio.
En mangeant vivant il peut nous manquer aussi certaines saveurs de l’alimentation cuite, les fritures très addictives, et tous les plats auxquels nous étions habitués.
Comme en parle la naturopathe de plus de 90 ans Irène Grosjean dans cette vidéo, ces envies sont en fait des appels de notre flore intestinale, mal ensemencée, qui redemande ce qui l’empoisonne.
Petit à petit en mangeant vivant au quotidien ces envies vont disparaître pour laisser place à des envies vraiment saines, qui correspondent exactement à ce dont notre corps a besoin. C’est comme cela que quand nous nous retrouvons face à un plateau de fruits, nous choisissons instinctivement celui qui correspond à nos besoins nutritionnels du moment.
Le corps est en effet extraordinairement intelligent. En lui donnant une nourriture riche en fruits et légumes, tout se remet en place et les problèmes de santé disparaissent les uns après les autres, pression artérielle, risques cardio vasculaires, maladies de l’estomac et des reins, ostéoporose, problèmes de poids…
Alors suite à ma propre expérience, voici trois conseils que j’offrirais à toute personne souhaitant manger vivant au quotidien et se lancer dans l’alimentation vivante:
1. Avoir ses placards toujours pleins !
Oui, quand on mange vivant c’est ce qui va faire toute la différence dès le départ !
En effet, quand on a un beau saladier garni de fruits, on aura plus tendance à tendre la main pour saisir une pomme une orange ou une mangue en cas de petite fringale !
Idem, ayons de jolis bocaux pleins à ras bord de ces délicieuses dattes Medjool, d’amandes, de noisettes, de noix, noix de pécan, noix du Brésil, d’abricots ou de raisins secs à portée de main !
Alors choisissons nos oléagineux ou fruits secs préférés, puisque cela signifie qu’ils correspondent à nos besoins nutritionnels du moment.
Avez-vous pensé en fruits secs aux cranberries, framboises, mangues, et autres merveilles ? Allez faire un tour au rayon vrac de votre épicerie bio favorite. Je suis sûre qu’il y en a que vous n’avez encore jamais goûté de votre vie !
Et petit conseil : être indulgent envers soi-même. Au début j’avais tendance à beaucoup manger, avec pas mal d’oléagineux, et bien c’est ok ! Et parfois je faisais quelques écarts aussi. Le plus important c’est de commencer, et petit à petit l’organisme s’habitue et nous sommes plus à l’écoute de nos besoins.
2. Préparer ses légumes à l’avance
C’est aussi ce qui va conditionner la réussite de votre engagement à manger vivant sur le long terme.
- Dès le retour des courses, je lave mes salades (ou persil, épinards, blettes…). Et je conserve les feuilles bien essorées dans une boîte hermétique au réfrigérateur. Elles tiendront plus d’une semaine !
- Je pré-découpe mes légumes pour mes jus : céleri, carotte, poivron, fenouil, gingembre, betterave, potiron, patate douce, concombre, courgette… Je ne fais en dernière minute que les pommes. Elles sont plus sensibles à l’oxydation, et le citron pour un maximum de fraîcheur.
- Je fais régulièrement tremper des amandes, noisettes, graines de tournesol, pour les activer et les rendre plus digestes voir mon article à ce sujet. Une fois trempées je peux les conserver dans de l’eau au réfrigérateur, ou bien égouttées au congélateur. On peut aussi les déshydrater pour qu’elles se conservent longtemps à température ambiante. Le côté crunchy est agréable aussi. Et comme cela j’en ai toujours sous la main pour mes recettes.
3. Produire des graines germées en continu
Voici un grand basique de l’alimentation vivante. Car elles sont riches en protéines, très nourrissantes. Elle ont aussi une teneur décuplée en vitamines, enzymes, oligo-éléments et sont en plus délicieuses dans de nombreuses recettes !
- Les lentilles germées : un grand classique. Elles sont inratables, on peut en faire avec un simple tupperware. Elles germent rapidement. Il m’arrive même de les consommer dès la fin du trempage, même si je les apprécie mieux deux à trois jours après.
- Le sarrasin germé : plutôt neutre en goût, il me sert de base dans mon pain essène, et beaucoup d’autres recettes. Certains l’aiment beaucoup en salade. Il a besoin d’être rincé deux fois par jour (je le laisse germer dans une passoire, c’est plus pratique) car il est mucilagène.
- Le haricot mungo : lui aussi est délicieux en salade et très facile à germer ! Il m’est d’ailleurs arrivé de l’oublier 3 à 4 jours sur une étagère et il a continué à pousser tranquille, en faisant sa vie. Pas compliqué le gars ! En plus, plus il germe, plus il prend de la place. On en prélève une portion un jour, et le lendemain on dirait qu’il y en a deux fois plus ! Quand je vous dis que c’est un chic type. 😉
L’idéal c’est vraiment d’avoir plusieurs productions en même temps.
Et si vous n’avez pas trop le temps de vous en occuper, vous pouvez aussi en faire une grosse quantité en une seule fois. Dès que la germination vous suffit, vous les placez au frais dans une boîte hermétique. Elles tiendront facilement une semaine à dix jours.
Et vous, avez-vous déjà mangé vivant pendant un certain laps de temps ? Quel autre conseil pourriez-vous donner pour être zen au quotidien ? Dites-le moi dans les commentaires ! 🙂
Merci au blog Habitudes Zen
Cet article participe à l’événement “3 habitudes indispensables pour être zen au quotidien” du blog Habitudes Zen. Il m’a inspiré cet article.
En effet c’est un blog que j’apprécie pour ses articles complets, et en particulier celui-ci: « Quoi manger pour être de bonne humeur ». Il décrit précisément l’impact que produit l’alimentation sur notre mental, et la communication intime qui existe entre le ventre et cerveau. Il complémente très bien le propos de mon article.
Pour continuer à suivre toutes mes publications, voici mes comptes Facebook Chef Stéphaële, Instagram Chef Stéphaële et Twitter Saveurs Solaires. 🙂
6 Comments
Jennifer
Merci pour cet article riche en enseignements et en conseils ! Pour être zen au quotidien j’ai appris a prendre le temps de bien manger. Une alimentation bio et diversifiée qui me correspond (car je souffre d’intolérances) tout en prenant mon temps, assisse, au calme, pour éviter de stresser et de générer une mauvaise digestion.
Cathy
Coucou!
Cela fait bientôt 2 ans que je mange cru et ce que je ne fais pas une journée sans jus de légumes ! C’est ce qui me booste! J’ai aussi plein de bocaux remplis de noix et autres oléagineux et des fruits séchés. Mon fils peut piocher dedans sans demander!! …et moi aussi!
chloepro88
Super article ! Depuis ma première grossesse, j’ai beaucoup amélioré mon alimentation (bio en grande partie, locale quand c’est possible, moins de viande, très peu de produits transformés…). C’est vrai que ce n’est pas évident de faire « parfait », surtout quand on est invités. Mais j’essaye de progresser petit à petit 😅
emma
Article très intéressant ; l’alimentation vivante et crue est un excellent atout santé.
J’aime beaucoup Irène Grosjean mais je n’adhère pas à tous ses principes ( notamment l’exclusion complète de produits animaux). En effet, Je pense que des principes trop restrictifs d’alimentation peuvent faire le lit (du moins chez certaines personnes, prédisposées) de troubles du comportement alimentaires, qui sont un véritable enfer à vivre, et une addiction dont il est très difficile de sortir seul.
Ainsi je dis oui au cru, oui à l’alimentation végétale hyper variée Bio et locale. Je dispose aussi plein de bocaux avec des noix, amandes, noisettes afin de piocher dedans en cas de fringale. Et je dis oui aussi de temps en temps à une bonne viande plutot locale et élevée en plein air, et oui à la cuisine vapeur, à des plats en gratin au four…
en résumé, J’aime Crusiner, sans exclusion de cuisiner 🙂 merci pour ce bel article
Stéphaële - Saveurs Solaires
Bonjour Emma,
Merci pour ta réponse 🙂 Je comprends et respecte tout à fait ta vision des choses. Il est vrai qu’un passage à une alimentation vivante et végétale doit se faire de préférence en douceur et si possible en étant accompagné. Mais avant tout, il faut en avoir entièrement et profondément envie. Sinon tu as raison, cela peut amener à des compulsions alimentaires malvenues. …Ce qui n’est pas le but! 😉
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