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Qu’est-ce que le « véganisme »?

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Avec Patrick Baboumian, homme le plus fort du monde & vegan – Vegfest Londres 2015

Le véganisme. C’est pourtant arrivé dans ma vie de façon inattendue. Une prise de conscience soudaine, qui m’est apparu comme une évidence, venue soudain bouleverser mon mode de vie.

Jusqu’alors pesco-végétarienne de naissance (nous ne mangions pas de viande mais parfois du poisson), j’ai réalisé à quel point ma consommation engendrait malgré cela une grande souffrance animale.

Les « hasards » de la vie

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C’est au hasard d’un débat avec un ami végétalien que cette réalité m’est apparue. Froide, glaçante, je comprenais, dorénavant je savais, et ne pouvais plus l’ignorer et reprendre comme avant comme si de rien n’était.

Pourquoi de nos jours de plus en plus d’êtres humains décident d’entamer cette démarche personnelle de l’empathie et de la compassion?

J’en ignore les causes, mais je peux partager avec vous celles qui au gré de mes recherches m’ont poussées à aller jusqu’à changer radicalement de carrière professionnelle.

Restaurant-vegan-Londres

Véganisme, qu’est-ce ?

Sa définition: « Mode de vie qui exclut toute utilisation de produits animaux (laitages, viande, cuir, etc.) » Il est issu du mot « vegan », d’origine anglo-saxonne.

Quand j’ai commencé à lire de plus près les étiquettes, j’ai été très surprise de constater que nous avons des ingrédients d’origine animale presque de partout !

C’est parfois de façon cachée, pour apporter glamour à un produit qui en est en fait l’opposé. Savez-vous ce qu’est la kératine qu’on trouve dans les shampoings ? Ou bien le carmin dans les rouges à lèvre ? Ou encore le collagène de certains compléments alimentaires ? Et même la présure dans le fromage (des sucs gastriques récupérés dans les corps morts des veaux)?

Toutes sont des substances animales obtenues au prix de souffrances atroces pour ces petits êtres. (Voir cette liste d’additifs pour vérifier s’ils sont ou non vegans).

La valeur des animaux

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L’exploitation animale, minime à l’époque de nos ancêtres, est devenue avec l’essor de notre civilisation occidentale une véritable machine à produire. Les animaux ne sont plus considérés que comme des objets. La valeur de leur vie se mesure à l’argent que leur corps pourra rapporter à leurs « propriétaires ».

Gandhi : « Le développement moral d’une nation se mesure à la manière dont elle traite ses animaux ».

Nuance entre végétalisme et véganisme

La pratique alimentaire végétalienne exclut de l’alimentation tout ce qui est issu des animaux : produits de la pêche et de l’abattage, insectes, produits laitiers, miel, œufs.

Ma recette de cupcake citron lavande vegan & cru 😉

Ce qui me plaît c’est que le mode de vie vegan va un peu plus loin encore, en excluant toute l’exploitation animale dans son ensemble.

Donc au delà de l’alimentation il refuse aussi les produits testés sur les animaux et composants animaux dans les cosmétiques et compléments alimentaires, ainsi que le port de fourrure, cuir, soie, plumes, corne, écaille, ivoire.

Il boycotte également les cirques présentant des animaux, zoos, aquariums, (leur préférant les sanctuaires animaliers), courses d’animaux, corrida.

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Refuge d’éléphants en Thaïlande

Le but est de minimiser la souffrance animale autant que possible à sa propre échelle.

Pour moi consommer est un vote. On appelle bien cela l’offre et la demande ?

Par l’argent que je dépense (et aussi que je gagne), je demande un monde plus emphatique, plus équitable, respectueux de tous ses habitants et de la planète.

Les principaux motifs du véganisme

J’ai toujours constaté trois grands axes à l’origine du moteur qui pousse les personnes à se rapprocher de ce mode de vie.

Pour moi le déclencheur a été le premier chapitre ci-dessous. Mais au gré de mes rencontres avec d’autres vegans, il est apparu que la porte d’entrée peut aussi être celle de l’environnement ou de la santé.

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Nature et gâteau vegan & cru, a perfect day!

S’intéresser au véganisme quelle que soit la raison première permet finalement de prendre aussi conscience des autres impacts.

La considération morale

Qui n’a jamais été confondu d’attendrissement devant la bouille adorable d’un petit chiot, d’un chat qui vient chercher des caresses en s’essayant sur vos genoux, d’un bébé qui joue avec un toutou qui fait six fois sa taille ?

Très tôt nous développons cet instinct, cette élan naturel d’empathie envers les animaux. Un lien particulier se noue avec eux dès notre plus jeune âge, encouragé par nos parents. Les animaux le sentent aussi et d’instinct se montrent tout doux avec les enfants. Ils ressentent l’empathie. Quelle que soit l’espèce, la recherche l’a maintenant démontré comme avec les loups, les rats, les cochons (voir cet excellent reportage d’Arte : « Ce que ressentent les animaux« ).

Des avancées scientifiques inédites sur les émotions des animaux

Qu’est-ce qui fait qu’ensuite nous créons dans notre cerveau une séparation qui fait que pour nous il est ok d’avoir certaines espèces comme animal de compagnie, mais que nous en élevons d’autre pour les manger ou les exploiter?

L’éducation certainement, et nous oublions peu à peu qu’étant petit nous aimions tous les animaux sans faire de différence. C’est ce qui s’appelle la dissonance cognitive. Certains l’appelle aussi le spécisme, d’où le mouvement « antispéciste » qui prend de l’ampleur de nos jours.

Or les conditions de vie des animaux d’élevage sont à l’opposé de toute considération morale. Ces êtres doués de sensibilité, capables de ressentir la douleur, nous les réduisons à de simples objets.

Il suffit de regarder le documentaire Terriens (Earthlings) pour s’en rendre compte (attention, il contient des images difficiles).

Je ne veux pas rentrer dans le détail des tortures qui leur sont infligées, et ce, que ce soit dans le bio comme dans le conventionnel : inséminations artificielles, retrait des veaux à leur mère à peine quelques heures après leur naissance, destruction des poussins mâles après éclosion car sans valeur commerciale, castrage à vif des porcelets, sans parler du cauchemar des abattoirs…

Paul Mac Cartney : « Si les abattoirs avaient des fenêtres, nous serions tous végétariens ».

Voilà pourquoi la composante éthique du véganisme prends de l’ampleur. Les réseaux sociaux ont massivement exposé les mauvais traitements infligés aux animaux ces dernières années.

Ce n’est plus soutenable pour un nombre croissant de personnes.

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Manifestation L214

D’ailleurs le Parti Animaliste a remporté 2,17% des voix aux Européennes de 2019, déjouant les pronostics, avec un score proche de l’UDI et du Parti Communiste!

Ainsi loin d’être une religion, une doctrine ou même une philosophie, le véganisme est avant tout un mode de vie. On privilégie des critères moraux avant tout acte de consommation, pour le respect du bien-être animal et une société plus juste envers les animaux.

La composante santé

Je me souviens que dans les premières semaines où j’ai abandonné une alimentation pesco-végétarienne trop riche en produits laitiers (je « compensais »!) et sucreries, je me suis sentie plus à l’aise dans mon corps. Quelques petits désagréments liés à un foie fatigué ont totalement disparus.

J’étais surprise de me voir avec une peau plus nette et éclatante, comme rajeunie. Je faisais alors beaucoup de sport et était surprise de constater que j’avais également gagné en endurance.

Autre chose étonnante, sur laquelle je ne savais poser de mots, et qui m’a été confirmé ensuite par d’autres vegans, une clarté mentale. Je ne savais pas comment le décrire au début, simplement j’avais les idées mieux en place au réveil, un mental plus disponible, plus positif.

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Il m’a fallu le vivre pour constater qu’avant il y avait comme une légère brume dans ma tête.

La viande, vraiment indispensable?

Chaque jour la science fait des avancées. Aujourd’hui les vieilles idées préconçues comme quoi il faut manger de la viande pour avoir des muscles sont dépassées. 

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Le gorille, notre lointain cousin , à la force physique colossale, se nourrit massivement de fruits et végétaux!

En 2014 l’OMS a été obligée, ayant passé au crible plusieurs centaines d’études, de classer la viande transformée (charcuterie) dans la catégorie «cancérogène », aux côtés de la cigarette ! La viande rouge quant à elle est placée dans la sous catégorie « probablement cancérogène » (1).

En effet de très nombreuses études ont fait état du lien entre la consommation de viande et le risque de maladies cardio-vasculaires et certains cancers: en consommer 76g par jour accroît de 20% le risque de cancer colorectal, contre une diminution de 14% de ce risque pour les populations consommant davantage de fibres (2).

Une alimentation végétalienne est donc protectrice pour la santé.

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Et les protéines ?

Dans la plus grande étude qui a comparé l’apport protéique entre omnivores, végétariens et vegans parmi 71.000 personnes en 2013, il en est ressorti que les vegans et végétariens absorbent quotidiennement 70% de protéines de plus que nécessaire (et 80% chez les omnivores). Il est ainsi quasiment impossible de développer une carence.

Sans même y penser, vous absorbez donc très probablement beaucoup plus de protéines que ce dont votre corps a besoin. (3)

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Pour s’en convaincre, regardez le documentaire édifiant qui montre pourquoi des vagues de sportifs de haut niveau adoptent maintenant le véganisme : The Game Changers.

Passionnant!! Ici sous-titré en anglais, sinon disponible en français sur Netflix.

D’ailleurs le numéro un mondial de tennis, Novak Djokovic est lui-même vegan! Sans oublier Patrik Baboumian, reconnu comme l’homme le plus fort du monde!

Alors on les oublie ces préjugés? 😉

Patrick Baboumian Vegfest London
Trop contente d’avoir rencontré Patrick Baboumian, l’homme le plus fort du monde – Vegfest Londres 2015

Et le lait, blanc comme neige ?

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Les lobbies des produits laitiers ont réussi dans les dernières décennies à nous faire accepter, et même défendre bec et ongles l’idée qu’ils sont indispensables à nos os et à la croissance des enfants.

On voit maintenant que l’ostéoporose survient majoritairement dans les pays développés, là où la consommation des produits laitiers est la plus importante (4).

Nos besoins en calcium ont été réévalués à la baisse selon une étude de l’American Journal of Clinical Nutrition (5). En fait le corps s’adapte au volume de notre apport quotidien. Avec 415mg/jour (très facilement atteignable avec une alimentation végétale variée), les intestins l’absorbent plus efficacement et nos reins le conservent davantage.

Lait d'or
Mmmh, ma délicieuse recette de lait d’or aux lait de cajou 🙂

En revanche avec un apport de 1740mg/jour (en France la recommandation est de 950mg/jour avec une limite supérieure à 2500mg/jour), les intestins bloquent son absorption et les reins l’éliminent davantage. L’excès de calcium se retrouve stocké dans les tissus mous (reins, cœur) et nous rend vulnérable à la maladie comme avec la formation de caillots (6).

Avec une alimentation végétale on ne peut donc jamais être en carence de calcium.

Et les œufs dans tout ça ?

Une étude de 2019 du journal scientifique JAMA (7) établi le lien entre la consommation d’œufs et risque de maladies cardio-vasculaires, plus particulièrement chez les femmes : 13% de risque accru de maladies cardio-vasculaires par prise d’un demi œuf par jour, et 16% de risque de mortalité. Cela est lié à leur teneur élevée en cholestérol, 133mg par œuf.

Nous n’avons aucun besoin physiologique de consommer des œufs, notre corps produisant naturellement son cholestérol selon ses besoins.

De très nombreux pays reconnaissent maintenant que l’alimentation végétalienne est adaptée à tous les âges de la vie, sont saines et « adéquates sur le plan nutritionnel, et peuvent présenter des avantages dans la prévention et le traitement de certaines maladies. » (8)

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Remplacer un œuf, de gauche à droite: graines de lin, graines de chia, protéines de soja, agar-agar, banane mûre, jus de pomme, beurre de cacahuète.

L’impact environnemental

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On a aujourd’hui une grande conscience des enjeux planétaires face à la destruction de l’environnement.

Les activités humaines en sont bien sûr à l’origine.

Que penser alors quand on constate que 14,5% de nos émissions de gaz à effet de serre sont dus à l’élevage (9)?

Quelques chiffres :

  • 70% des surfaces agricoles sont réservées à l’élevage (10)
  • L’élevage est responsable de 80% de la déforestation mondiale (11)
  • Pour produire un kilo de bœuf il faut 15.000L d’eau et 16kg de céréales (soit près de 10 tonnes de céréales pour un seul bœuf de 700kg).

L’élevage monopolise donc des ressources monumentales, alors que nous sommes confrontés à un problème qui est pour moi la honte de l’humanité : la faim dans le monde:

Comment croire que l’on sera incapable de nourrir 10 milliards d’êtres humains alors que nous nourrissons chaque année plus de 64 milliards d’animaux terrestres avec des denrées pour la plupart comestibles pour l’homme? Une question éthique se pose.

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Notre empreinte écologique se trouve donc drastiquement réduite lorsque nous refusons de porter à notre bouche des aliments issus d’élevages.

On dit même qu’un végétarien en 4×4 pollue moins qu’un omnivore à vélo ! Bon ceci dit je préfère mon vélo 😉

La tolérance avant tout

Voici une valeur qui compte beaucoup à mes yeux : la tolérance.

Je considère que la façon de s’alimenter est au même titre que la spiritualité : un cheminement personnel. La façon de nous nourrir touche à notre intimité ; elle est ce qui entretient la vie en nous. C’est pourquoi je respecte et respecterai toujours les choix de chacun.

Avant de devenir vegan à 100%, j’ai fait pendant plusieurs années des écarts quand je mangeais à l’extérieur avec mes amis, tout en étant consciente que le mode de vie vegan était dans mon cœur et ce vers quoi je voulais tendre. Pour les animaux, pour la planète, pour ma santé.

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C’est pourquoi il est important, quand on observe par exemple un ami qui a un attrait pour le véganisme, et qu’on le voit soudain un jour manger quelque chose qui n’est pas vegan, de ne pas le moquer ou le critiquer. Au contraire encourageons et saluons ses aspirations.

C’est aussi pour nous qu’il tend au véganisme, pour notre planète, pour un monde plus juste. Pour cela cette personne envisage le « sacrifice » de renoncer définitivement à de nombreux produits. Cela est pour moi est digne de respect.

Mais devenir vegan peut ne pas se faire du jour au lendemain. Il m’a fallu 8 ans ! Ce n’est que depuis 2016 que je le suis à 100%, et c’est maintenant pour moi une des plus grandes joies dans ma vie.

Activisme : j’ai choisi la manière douce !

Quelle joie quand on devient vegan de découvrir les innombrables possibilités culinaires qui s’offrent à nous ! Plus de lait de vache ? Pas de problème : voici les laits d’amande, d’avoine, de coco, de riz… Dans le véganisme un de perdu dix de retrouvés !

Et idem pour les autres produits, on découvre, on débusque, une véritable chasse aux trésors ! L’industrie même se prête aux jeu, puisqu’on ne compte plus les steaks végétaux, saucisses, fromages, et autres chocolats, il est de plus en plus facile de manger végan !

LAITS VG

Mais pour moi la voie royale reste la cuisine maison ! Je me suis tout de suite passionnée par ce savoir-faire hors des sentiers battus.

Faire un gâteau sans œufs et sans crème, c’est possible ? Oh que oui ! Issue d’une famille nombreuse de bons vivants, manger tout en se faisant plaisir est une priorité. La joie de se retrouver autour d’une belle tablée emplie de plats délicieux est inscrite dans mes gênes.

tolérance-famille

C’est un partage, le bonheur de se retrouver et passer un moment hautement convivial ensemble. Je régale et surprends mes convives par de délicieuses saveurs, aux ingrédients que je sais bons pour eux et respectueux de la nature et des animaux. « What else » ?

C’est pourquoi j’ai décidé de changer totalement de carrière et de devenir chef. Ainsi je partage mon enthousiasme avec encore plus de monde 🙂

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin

  • Voici une mine d’or en terme de ressources : le site L214. Il propose entre autres des articles approfondis sur chaque aspect du véganisme et de l’élevage, mais propose aussi sur son site jumeau vegan-pratique de très nombreuses recettes.
  • Il propose aussi un « veggie challenge » que je vous conseille chaleureusement! Le véganisme facile avec un programme constitué de menus simples et des recettes faciles à réaliser pour se lancer sur trois semaines.
  • Depuis quelques années le mois de janvier devient aussi « Veganuary » (issu de « January » en anglais). Cet événement a été lancé en Angleterre en 2014. Il s’est étendu à plusieurs pays dont la France et regroupait en 2021 500.000 participants dans le monde!
  • Le site Vegan Impact propose également une information claire et riche sur tous les aspects du véganisme, notamment cet article.
  • Côté livre j’ai adoré débuter avec celui de Marie Laforêt « Vegan », avec toutes les recettes de base. Son site 100% Végétal est aussi riche de bonnes recettes vegans.
  • Pour la cuisine vivante et en apprendre plus vous pouvez aller voir mon article, et également rendez-vous sur l’incontournable magazine qui fait l’apologie de l’alimentation vivante Le Chou Brave.
  • Par ailleurs celle qu’on surnomme la papesse de la santé, Irène Grosjean, en parle abondamment. Retrouvez là sur son site Santé Naturopathie, ses vidéos ou lisez son livre « la vie en abondance ».
  • Et pour aller plus loin et plus haut, lisez Le Yoga de la Nutrition, d’Omraam Mikhaël Aïvanhov. Philosophe enseignant et maître spirituel d’origine bulgare, il approfondit les bénéfices de manger en pleine conscience et propose des méthodes pour le faire, pour nourrir non seulement son corps mais aussi son âme et son esprit.

Vidéos

Voici en conclusion la liste des DOCUMENTAIRES liés au véganisme qui m’ont grandement aidé dans mon cheminement, classés par thématique:

Et vous qu’est-ce qui a été le déclencheur pour aller vers un mode de vie plus empathique?

Rdv sur mes prochaines publications, vous pouvez aussi me suivre sur Facebook Chef Stéphaële, Twitter Saveurs Solaires ou Instagram Chef Stéphaële 🙂

SOURCES

(1) https://www.who.int/features/qa/cancer-red-meat/fr/

(2) International Journal of Epidemiology, Volume 49, Issue 1, February 2020, Pages 246–258, https://doi.org/10.1093/ije/dyz064

(3) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4081456/

(4) Johnell, O. and J.A. Kanis, An estimate of the worldwide prevalence and disability associated with osteoporotic fractures. Osteoporos Int, 2006. 17(12): p. 1726-33

(5) The American Journal of Clinical Nutrition, Volume 86, Issue 4, October 2007, Pages 1054–1063, https://doi.org/10.1093/ajcn/86.4.1054

(6) https://www.forksoverknives.com/wellness/milk-myth-why-you-dont-need-dairy-for-calcium/

(7) JAMA. 2019;321(11):1081-1095. doi:10.1001/jama.2019.1572

(8) https://jandonline.org/article/S2212-2672(16)31192-3/pdf

(9) FAO 2013

(10) FAO 2006

(11) Greenpeace 2009

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